Santiago y Valparaiso
Hola a todos
Après quelques jours de vagabondage de part et d’autre du Chili, nous venons réalimenter le blog.
Malheureusement, ces derniers jours ont été teinté de tristesse et nostalgie. Nous avons appris le décès du grand père de Vincent, ce qui nous a évidemment totalement bouleversé. Cette perte est gigantesque et le deuil sera difficile, notamment de par la distance avec la famille. Les quelques journées qui suivent cette nouvelle sont étranges car ponctuées de chagrin mais aussi d’émerveillement dû aux choses qui nous entourent. Ce paradoxe est déroutant… Mais nous nous disons que nous sommes à quelque chose près sur la route qu’il rêvait de parcourir puisqu’il aurait voulu voir Buenos Aires, alors mélancoliques, nous continuerons d’avancer, on tracera le plus loin possible le chemin que nous avons entamé
Santiago de Chile, capitale où vit le tiers du pays, juste une journée, aucune nuit
Exténués par une nuit en bus plus que mouvementée ( merci Mesdames pour votre ballet incessant aux toilettes… oui nous étions juste à côté…), nous entrons dans cette ville moderne, où toutes les classes sociales se côtoient. Il n’est en effet pas rare que nos yeux tombent sur un jeune costume-cravate se faire cirer les pompes par des gens de la classe populaire. Au départ, ce cliché peut froisser notre petit esprit européen ; mais rapidement on retrouve la raison et concluons que l’Europe s’attèle de façon parfois hypocrite à effacer ces différences sociales, mais juste de façon superficielle, il faut laisser une image lisse, uniforme et cacher la misère. Alors au bout du compte on peut trouver ça beau. Même si chacun rêve d’égalité, il est inutile de se voiler la face, cela reste une utopie. Et avant de voir la misère d’un pays il faut en voir sa beauté.
On profite d’être dans celle ville historique pour s’approcher du Palais de la Moneda. Mais les balles laissées dans sa façade par le Général Pinochet et son groupe armé ( coup d’état du 11 septembre 1973 – « suicide » ? du président Allende dans le palais le même soir – Dictature jusqu’officiellement refaite. La suite de la visite se fera au musée d’Art précolombien : une belle mosaïque artistique et culturelle , aussi un bel hommage aux traditions ancestrales pour la plupart anéantie ou par le temps ou par les espagnols . on s’échappe ensuite vers les quartiers Bellavista et Lastarria où on se lassie guider par nos instincts (nous déjeunerons d’ailleurs avec un couple de Français rencontrés quelques 1500 km plus bas, vers qui le hasard nous poussa).
En fin d’aprem, direction Valparaiso !
Valparaiso, deux jours, séjour kaléidoscopique
Exténuée et migraineuse, et le cerveau lobotomisé par l’abus de lecture de sites internet ou autres guides éveillent en nous un sentiment de paranoïa quant à la fraîche délinquance qui pourrait rôder ici ou là dans cette ville économiquement à la dérive. C’est pourquoi on se rend presqu’en courant et surtout aux aguets à la plus proche hospedaje. La maison est charmante et l’accueil chaleureux. Cela aurait dû nous mettre la puce à l’oreille (sans faire de mauvais jeu de mot, car pour une fois inexistence de ces buveuses de sang .) L’hôtesse s’est vite transformée en dépressive pingre et presqu’inhospitalière. Puis le lendemain : A nous Valparaiso et ses loubards ! Les lumières du matin… Ou serait l’humeur ? Nous permettent de replier au foin fond du cerveau ces stéréotypes. La vie explose ici ! Il y a des commerçants sur des km de trottoirs, marché aux puces (encore là celles-là ?!), coiffeurs ambulants, « plastifieurs de livres », vendeurs de piles, de brochettes… magasins de shampoing, fringues fashion, fils en tout genre… Ça grouille dans tous les sens, on ne sait où poser notre regard. Pour globaliser cette vision électrique, on s’écarte du niveau de la mer et empruntons des escaliers sans forme pour atteindre un des nombreux Cerros de Valpa.
En effet, la particularité de cette cité portuaire réside dans son architecture générale. De nombreux monts multicolores se glissent dans le mer. Pas un mètre car de perdu, des milliers voire des millions de maisonnettes gesticulent, se mouvent au rythme des mouettes. Un musée à ciel ouvert. Nous qui pension trouver une vision d’ensemble, cela paraît impossible dans cette métropole arc-en-ciel. A chaque pas, c’est la découverte d’une peinture murale, d’une habitation insolite, d’un escalier taggué et biscornu, d’un nouveau point de vue. C’est sans fin. Pas étonnant que certains quartiers soient devenus bohèmes. Des artistes du monde entier viennent ici chatouiller leur imagination. C’était d’ailleurs le cas de Pablo Neruda, prestigieux poète chilien (entre autre). Sa maison que l’on a pu visiter est un condensé de la ville : multicolore, inégale, remplie de collection en tout genre, mais avec en sus une vue imprenable sur l’horizon. Cela dit, valpa serait une des seules villes où les plus démunis jouiraient d’un meilleur panorama que les plus aisés. Le fait que la ville soit construite sur les flancs inégaux des petits monts offre des situations aux regards qui traînent …. Une chose est sûre, ne pas être pudique si tu veux vivre à Valparaiso, ou alors achète toi de bons rideaux.
Pour arpenter plus facilement les ruelles de ce labyrinthe, il reste 4 ou 5 ascenseurs verticaux. Cette fois ce sont les gens qui souffrent de vertige (n’est-ce pas frangine ?!) qui doivent s’abstenir !
Bref, vous l’aurez compris, adieu la diabolisation de la ville !
Ce premier éventail urbain découvert, nous allons rejoindre Pablo et Eléonore, rencontrés sur Chiloé, souvenez-vous ! La soirée passé chez Pablo ne fut pas débordante de joie car ce fut le jour on nous apprîmes le départ du grand père de Vincent, mais elle fut néanmoins remplir=e de chaleur humaine. Le Chili est alors en alerte maximum Tsunami ! Un vague, conséquence du terrible tremblement de terre japonais, arrive sur les côtes pacifiques. Scénario catastrophe toute la soirée, toute la nuit, une mer d’huile… Les chaînes voulaient elles monter leur audience ? Enfin, tant mieux ! Nous n’avons pas ressenti d’angoisse car nous étions sur un cerro de Vina del mar, ville affreuse et bourgeoise collée à Valparaiso. Plein d’échanges culturels à nouveau cette soirée là.
Le jour suivant, nous nous laissons à nouveau perdre dans les cerros de Valparaiso, puis prenons un bus de nuit pour San Pedro de Atacama, plus de 20h de bus. On y retrouve Hiro et Mary, deux japonais rencontrés à Puerto Montt. La communication s’avère ardue vue nos compétences linguistiques en anglais, mais le feeling est là c’est l’essentiel !
On vous racontera notre semaine passée à San Pedro de Atacama plus tard, car le temps tourne et nous devons nous préparer pour faire du camping sauvage dans la Vallée de la Mort ! Ça fait peur, hein ?
Sandra y su Che, un beso a todos