Chiloé et Petrohué
Puerto Montt, ville portuaire de passage, premier contact avec le Chilien, une nuit
Au Chili, un des moyens les plus économiques de se loger reste les Hospedajes. Ce sont en fait des maisons d'hôtes, mais sans les critères de propreté, d'accueil et de beauté exigés en France.
On passe donc notre première nuit dans une maison qui ne reluit pas et ne sent pas le Cif, néanmoins, ce fut notre première nuit depuis 22 sur un petit matelas bien douillet!
Rapidement, on s'aperçoit que les gens vivent plus modestement ici. De plus, les chiliens sont très gentils. Mais simplement une fois les premiers regards curieux passés. La dame qui nous a hébergé s'est certainement pris d'affection pour nous car nous sommes repartis avec un cadeau. Et pourtant, de prime abord, elle était extrêment froide!
Chiloé ou une semaine d'authenticité, 60 jours de soleil par an
Etape 1 : Ancud, ciel morose, ciel pluvieux... Impossible de passer entre les gouttes, on choisit vite une hospedaje et s'en suit une marche revigorante de 15 mn... Au petit matin, notre chance légendaire nous sourit á nouveau, Bonjour Soleil! Ancud, ville de pêcheurs, sorte de Douarnenez chilien ( j'en connais qui risquent de voir leur plan de voyage changer!), terne mais vivante. Le marché au poisson est assez déroutant, surtout lorsque les dents à peine décrassées, on nous propose de savourer un mollusque cru, rouge vif et super visqueux (cf photo), situation incongrue pour nos petits palais qui y ont finalement pris plaisir!
Les gens ici ne roulent pas sur l'or et nous apprécions cette authenticité. Il existe au Chili un nombre impressionant de métiers qui ont disparu depuis bien longtemps en France : Vendeurs ambulants sur les trottoirs, mise en sac dans les commerce, bagagistes
.... Et j'en passe.
Dans l'après midi, on décide d'aller á Chépu, suite á une discussion avec un couple franco chilien rencontré peu avant. On pensait aller voir des manchots.
Apres plus d une heure de bus dont la moitié sur piste, il est déja 17h30, et nous apprenons qu'il faudra attendre le lendemain si on veut retourner á Ancud.... Puis, un pêcheur nous apprend que les manchots sont á 5h de route
a/r (bateau et marche) de l'endroit oú nous a déposé le bus...
Finalement, nous décidons de faire un petit tour de bateau jusqu'au Pacifique avec Eleonor et Pablo.
Nous navigons le long du Río Chepú, lorsqu'on aperçoit sur les berges, d'abord des dizaines d'oiseaux différents, puis des troncs d'arbres morts qui s'élèvent de partout depuis les eaux. Ce sont les tristes restes d'un tremblement de terre dévastateur, 1960. Le río s'est alors très significativement élargi suite á un Tsunami.
Vincent se plait á parler cuisine avec le pêcheur qui nous emmène, puis soudain, au large, comme par magie on devine la houle blanche du Pacifique. Un spectacle incroyable, qui je pense restera á jamais dans nos mémoires. Les mot
s n'ont pas la force de cet océan pour exprimer ce que l on a alors ressenti.
On fait escale sur une petite crique, nous crapahutons une demie heure pour voir s offrir á nous un panorama á couper le souffle et nous regrettons amèrement de ne pas avoir pris notre tente... Au moment de repartir, Vincent voit quelquechose remuer dans la mer... Puis, par enchantement, surgissent de toute part, des dauphins, qui s'amusent dans les rouleaux... Soupir... re-soupir... On peine du coup á rentrer, mais le pêcheur nous attend. Pas de pingouins mais on ne reste pas sur notre faim.
Oui ce sont bien les dauphins!
On s'arrange avec un voisin pour qu'il nous dépose sur la route bitumée. Comment cloturer une telle journée, si ce n'est le coude levé, le gosier arrosé de Pisco Sour! Sans commentaire
Etape 2 : Castro, Capitale charmante de Chiloé. Rien a signalé, si ce n'est les quelques palafitos ( Maisons sur pilotis multicolores) rachetés par d'avides hoteliers. On passe...
Etape 3 : Cucao, Aux portes du parc naturel de Chiloé. Les pieds dans l'eau, on installe notre campement, je suis si heureuse de quitter ces maisons de bois infestées de puces... Je suis recouverte de boutons qui me rendent folle rrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr Vive le camping!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! et notre suite royale!
Petite dégustation d'empanadas aux fruits de mer á se taper la tête contre les murs, ballade sur le bord du petit océan Pacifique, rencontre avec deux françaises cyclistes, donc pisco sour et cabernet! (Ben oui quoi! l'eau courante est coupée!!)
Le lendemain, on arpente le parc naturel, qui est en fait une curieuse forêt impénétrable.
Etape 4 : Tenaún, havre de paix... soupir... Quelques âmes peuplent ce village côtier, une église classée au patrimoine mondial de l'Unesco décore l'unique rue, et un sourire semble être figé sur chacun des visages que nous croisons. On tente l'agroturismo, ah grosse arnaque! Nous qui pensions pêcher avec les locaux, tricoter la laine fraichement coupée, ou encore mettre la main á la pâte pour fabriquer du fromage. Non mais quel bande de niais fûmes nous! Pfff Rien de tout cela, on décide donc le lendemain de retrouver notre chère et tendre maisonnette pliable. Une valeur sûre par les temps qui court.
On fait une petite rando de 8 km allée pour observer de très très près les chutes vertigineuses d'une cascade. Trop dur les vacances.... on flâne le reste du temps. Puis départ pour Petrohué.
Petrohué, lac Todos los Santos, Volcan Osorno, deux nuits, 25 degrés
Allez, une dernière étape de notre quotidien nomade pour la route...
On débarque donc, sur les rives du lac Todos los Santos, vert émeraude. Les montagnes comme toile de fond. Et pour couronner le tout, le roi Osorno, un volcan qui trône sur cette région, la tête recouverte de neige éternelle.
Au levé du soleil, tout fringants, mais soucieux par une brume persistante qui voile tout paysage, on entame une rando de 24 km, 850 m de dénivelé. Après 3h de marche, on ne devine toujours rien. On avance dans la brume, nos pieds dans les anciennes cendres du volcan. La végétaion se veut de plus en plus rare, nous sommes fatigués de ne rien voir et pensons rebrousser chemin. Assis, blasés, on tente une dernière fois de scruter l'horizon. Tous nos efforts se voient alors récompensés en un coup d'oeil puisque nous nous trouvions depuis un moment et sans le savoir sur les flancs du Volcan. On continue notre avancée, avec comme source d'énergie, la brume qui se dissipe peu á peu. Une demie heure après, ce voile n'est qu'un mauvais souvenir. Se distingue au loin le lac todos los Santos, telle une émeraude gigantesque.
Une belle journée á nouveau.
Ce soir, nous prenons le bus direction Santiago la Capitale!
En espérant que tout va bien par chez vous, que les températures se radoucissent. Merci encore pour vos commentaires. J espère ne pas trop détailler nos aventures, je sais que parfois ça peut etre pénible á lire. mais dans ce cas, regardez plutot les photos !!!!!!
gros bisous á vous tous, que les vaya bien!
Sandra y Vicente, desde Puerto Varas