San pedro de Atacama
San Pedro de Atacama, la gorge sèche, les cheches de sortie
L’arrivée á San pedro nous laisse pantois. Sommes nous dans un autre pays? Un autre continent peut être?
Encerclée de terres arides, des plus arides au monde qui plus est, San Pedro de Atacama est un oasis au milieu du désert. Petit village en adobe, certainement dessiné par de grands architectes au vue du tourisme prometteur, certes dégorgeant de voyageurs, mais il n’en reste pas moins tranquille.
L’air sec… pour ne pas dire l’envie d’un peu de luxe… nous envoie sans détour dans le camping le plus chic de la ville semble t’il oú au milieu repose une piscina… sans commentaire… Bon ok petit craquage… Les cimballes du porte maonnaie ayant pris une claque, on s’empresse le lendemain de trouver le camping le moins cher. Et comme á l’accoutumée, c’est dans ces endroits populaires que l’on se sent le mieux; et oui ce sont des lieux propices aux rencontres, aux longues discussions enflammées, aux échanges de bons plans, … On passera la journée á la recherché des excursions á ne pas râter et on recroisera Hiro et Mary avec qui on decide louer des vélos et sandboards pour le jour suivant.
On rencontre Felipe au camping, un grand baroudeur et un chouette bonhomme ainsi que Fabián qui y travaille. On perfectionne notre recette de Pisco Sour.
Mardi á l’aube, on rejoint Hiro et Mary et après quelques coups de tournevis, l’arrivée de Felipe, on enfourche les vélos et rejoignons la Valle de la Muerte, non sans un premier retour au village de la part de Vincent pour changer le vélo de Hiro! D’un coup des roches ocres de plusieurs mètres de hauteur nous enferment dans cette vallée. Elles sont outes escarpés, se dressant fièrement vers le ciel, on se sent totalement dépaysés.
Les coups de pédale deviennent de plus en plus difficiles et incertains á cause du sable que le vent a vole á l’immense dune qui règne sur le lieu et a choisi de déposer sur le chemin. Après quelques suées, nous sommes au pied de cette montagne de sable. On grimpe la partie la moins avec les planches.
Et nous voilá surfant dans le désert! Increíble!
On tente de continuer le chemin mais le cocktail altitude, sable, chaleur accablante, montée et vélo nous oblige á continuer à pieds afin de rejoindre la panorama et surtout le point le plus haut de la dune.
Totalement vidés d’oxygène, cette descente sera l’occasion de savourer à grosse bouchée le sable atacamène… Mais aussi d’avoir l’impression de voler dans un paysage martien.
Le retour au village s’additionne avec litres d’eau fraîche, jus de fruits naturels, bière afin d’oublier la déshydratation de la journée.
Petit “dé-sablage” au camping puis Happy Hour de Pisco Sour avec Hiro, Mary, Joséphine et Stéphan rencontrés depuis peu. Pollo asado, papas fritas y es la hora de dormir!
Mercredi, on remonte sur nos cycles et partons avec Steph et Jo découvrir le village Pukara de Quitor et ses vestiges incas et le début de la Quebrada del Diablo. Cette mise en jambe achevée, on repart en milieu d’après midi vers la Valle de la Luna pour entre autre assister au coucher de soleil. Mais les 10 km qui nous séparent sont une torture pour moi, mon corps n’a pas supporté l’immense fatigue engendrée la veille et je dirais même depuis les 15 derniers oú nous allons à 100 km /h . Mais nous vaincue, nous parvenons á cette partie du désert oú on se laissera perdre dans des galeries de pierres, quartz et sel, avant d’atteindre le sommet le plus haut pour observer le coucher du soleil. Le temps est suspendu durant quelques instants. Chaque seconde est un spectacle.
Retour dans la nuit scintillante au camping.
Le jour suivant, on s’échappe á nouveau sur nos deux roues. 25km plus loin, dont les 2/3 en piste, on pose le pied à la Laguna Cejar. Quatre lagunes vert turquoise accueillent les flamants roses et les fesses roses des touristes. Et tout cela dans un désert de sel. Tant bien que mal, chacun essaye de plonger, mais rien à faire, le sel s’y oppose. Vincent parviendra juste à boire la tasse ! Suite au bain, petit gommage de peau oblige, puis retour pénard à San Pedro.
Vendredi, les yeux engourdis et la lampe frontale bien ajustée, on attend patiemment avec Jo et Steph le petit bus qui doit nous guider pendant la journée. Il est 6h.
Entre chien et loup (dédicace pour Soso… le menton en avant, et les… qui …), on sort groguis du minibus, et prenons alors le temps dans un froid glacial de photographier chaque instant de ce lever de soleil extraordinaire sur la Laguna Chaxa oú se nourissent en paix trois espèces différentes de flamants roses. Les lumières sont incroyables et ce spectacle se passe de commentaire.
Nous remontons dans notre bus et allons jusque les Lagunes Meñiques et Misconti. Là, on commence á moins apprécier ce type d’excursion express oú tu ne peux pas sortir des sentiers battus ( et cette expression prend tout son sens ici). Les paysages et la foison de volcans n’en restent pas moins impressionnants.
Après une petite pause sans grand intérêt dans un village (Toconao), oú on se demande ce qu’on fait là, avec Stephan on décide de faire nos français et donc vous l’aurez compris, de râler contre le guide, qui, comme si de rien n’était, décide de raccourcir l’excursion. On obtiendra fort heureusement une petite rallonge ! Non mais oh !
Vannés, on passera la fin de journée et le jour suivant à flâner. Vincent a quand même trouver le moyen de se faire mordre par un chien, lui l’ami des bêtes ! Un petit tour aux urgences pour se rassurer, et nous décidons avec Jo, Steph et Pierre de partir camper au milieu de la Valle de la muerte. Une heure et demie de marche, les sandboards accrochés aux sacs, et nous voilà dans ce décor que nous connaissons déjà, avec l’extrême différence que la nuit tombe peu à peu pour laisser la lune jouir du ciel. Grandiose. Epoustouflant de grâce.
Le petit hic qui ne rendra pas cette nuit parfaite, c’est l’arrivée de bandes de jeunes qui viennent profiter de la lumière de la pleine lune pour surfer sur les dunes, s’arroser le gosier de Pisco sour et surtout de jouer de la derbouka à quelques mètres de nous (trop mal en plus). Mais le soleil levant du matin, bien que les traits soient tirés d’épuisement, nous redonne le sourire.
SPA (pour les intimes), a donc été pour nous la fin de notre parcours chilien, une parenthèse de souffrance pour nos derrières (vélo), encore une fois un lieu oú la magie Nature opère et aussi une myriade de rencontres.
Notre bilan Chilien…..
Tout d’abord, contrairement aux ressentis de plusieurs personnes, nous avons adoré « LE » chilien. De prime abord assez froid, il se déride bien vite et n’hésite pas à laisser tomber son activité pour t’aider. Une vraie gentillesse émane d’eux.
Les bus sont moins confortables que ceux de leur voisin argentin, mais restent aussi plus adaptés au long trajet que les européens.
On a adoré voir les milliers de gens dans la rue á exercer leur métier.
Le coup de cœur de Vincent : le sandboard de nuit dans la vallée de la mort. Pour Sandra, les dauphins près du Río Chépu à Chiloé et la vue du Pacifique.
The chiliens qu’on oubliera pas : Felipe pour son humour ( et son arbre) et Pablo pour sa gentillesse.
Notre Bad Trip : Le tsunami de 20 centimètres á Cucao (Chiloé) ;-) et quand Vincent s’est fait mordre
Notre regret : ne pas avoir passer plus de temps á la vallée de la lune (ou alors l’excursion enchaînée aux Lagunes )
Les spécialités culinaires : le curanto chilote (mélange de viande et de fruits de mer, aphrodiasiaque paraît il), le Ceviche, le sandwich italiano, le chorripán, les empanadas, les crêpes au manjar (sorte de caramel), le pastel de choclo (gâteau de maís, la vraie tuerie du Chili), el lomo a lo pobre…. Mais ça aura souvent été Palta (avocat) tomates ! Et tout ceci arrosé de Pisco Sour évidemment ! (on change pas une équipe qui gagne !)
De retour en Argentine, on découvre l’autre face de ce pays, l’Argentine andine et les rencontres se multiplient ! Dans quelques jours ce sera la Bolivie, personnellement, j’en ai presque le trac ! Comme un jour de rentrée, quand t’as pas encore vu la tronche des élèves ! Enfin, je pense que le face à face avec les Boliviens sera différent tout de même !
Merci à vous pour vos nombreux messages, ça fait chaud au cœur de savoir qu’on est « lu » à des milliers de kilomètres. On espère que tout va bien pour vous. On a pas trop le temps d’envoyer des messages perso, le blog nous prend déjà bcp de temps. Mais n´hésitez pas á nous en envoyer car on va quand même voir nos mails !
Sandrita y su Che, Tilcara, Argentina, 13h53