Paraguay...
Paraguay… De surprises en surprises…
bon normalement, le rouge est en haut, lol
Asunción, étonnante capitale…
A peine arrivés que l’âme paraguayenne nous illumine. Les gens sont si serviables, gentils, souriants et curieux ! cette mise en bouche sera vraiment de celle qui reflète tout ce qu’ on découvrira par la suite dans ce petit pays.
Première surprise : un des seuls hôtels présents dans le Lonely Planet et suggéré par Seb que nous retrouvons demain avec les cinq feuilles qui nous serviront de « guide » et surtout sa belle Filo, n’a pas d’enseigne Mais c’est sans compter sans l’extrême amabilité des gens qui t’accompagnent et n’hésitent pas á ameuter les foules dans l’espoir de nous aider. Les enseignes touristiques sont presqu’inexistantes.
Deuxième surprise : la vie est chère ! Encore une claque sur nos comptes en banque !
Pour se restaurer : direction les snacks d’empanadas (chaussons fourrés á la viande, poulet, jambon fromage… ) et chipas (sorte de pain ou chou au fromage) ou les selfs oú tout se paye au poids. La nourriture est EXCELLENTE, nous avons l’impression d’être chez maman. On mange donc pour quatre et retrouvons l’énergie (pour ne pas dire les kilos) éliminée au fur et á mesure des mois.
La ville est un mic mac sans queue ni tête. On passe du quartier de marques américaines aux dimensions exagérées, Paris n’a qu’á bien se tenir, aux quartiers populaires où des petites boutiques en tuile jalonnent les ruelles encrassées, á la zone dite historique á l’architecture espagnole où au milieu d’une place centrale trône un bidonville de plastique.
Nous n’aurons alors jamais vu de contrastes aussi frappants qu’ici á Asunción. La très grande misère, jusque-là jamais croisée dans notre voyage, exhibe sa simplicité sur le territoire d’habitude des plus aisés. Les grosses bagnoles circulent sans complexe dans le village éphèmère, les gamins en haillon ramassent les bouteilles de soda alors au ¾ vidées par ceux en petit pull tricoté. On prend un claque, mais pas une claquounette, une vraie claque qui te bouleverse á jamais…
L’arrivée de Seb et filo nous redonne du baume au cœur ! C’est si bon de retrouver deux frimousses connues !!!! C’est parti pour dix jours d’aventure commune !
Le Chaco, Filadelfia, Mais où sont les Mennonites ?...
Mais d’abord, qui sont ces étranges créatures ? Il s’agit en fait d’une colonie d’allemands et de russes, souvent comparée aux Amish nord-américains, anabaptiste, pieuse, venue s’installer dans le Chaco paraguayen il y a environ 80 ans de ça. Leur mode de vie n’aurait pas changer depuis, ce serait la Petite Maison dans le prairie…. Une petite famille de blondinets croisée á l’aéroport nous laisser penser que cela peut se révéler intéressant….
ah non, pardon, ce n'est pas un Mennonite, juste un gringo qui passait par lá.. ;-)
Hum hum… Comment résumer notre expérience à Filadelfia… En gros, nous avons passé 3 jours á chercher EN VAIN les Mennonites ! Les structures touristiques étant totalement inexistantes sauf pour les gens plein de pognon.
(taxi que nous n’avons pas vu par ailleurs)…
C’est donc par nos propres moyens que nous avons arpenté ce village ensablé et ses alentours.
Alors des grands blonds aux yeux : On peut dire qu’il y en a ! Et même de partout ! C’est fou qu’ils soient toujours aussi blonds après 80 ans d’existence sur ces terres latines ! On pousse un peu plus loin notre curiosité et au fur et á mesure de nos lectures, rencontres… on décèlera une réalité pas si glorieuse que ça (selon notre point de vue). Ces colonies sont comme leur nom l’indique de véritables colons, venus ici en terrain conquis mais aussi ils sont venus évangéliser les peuples guaranis qui occupaient les lieux. N’oublions pas que nous parlons d’une époque ACTUELLE ! 80 ans c’est rien au regard de l’histoire de l’humanité
Nous sommes frappés par le plan de la ville où apparaissent sur deux extrémités les « quartiers indigènes », faits de minces ruelles, ce qui vient s’opposer aux larges avenues du reste du village…
Nous sommes choqués par les Guaranis rencontrés, tous sympas et bavards, car tous arborent un regard fuyant quand on vient á leur parler des mennonites, tous semblent ou disent franchement que les mennonites sont « supérieurs á eux ». Ce sont leur terme que l’on réutilise !
Alors, nous n’avons pas réussi á « voir » ces gens qui vivent encore loin de la civilisation, mais nous avons réussi á percevoir l’esprit « conquistador » de certains de ces colons installés ici et surtout fier, si fier de ce qu’ils ont accompli !
A part ça, ici, il fait plus de trente degrés… et nous sommes dans un hiver très rude… On a du mal á le croire ! La nature nous ébahit une nouvelle fois…
Trinidad, les missions jésuites… Et encore un monument classé au patrimoine mondial de l’Unesco !
Après la désillusion du Chaco, RDV sur le terrain des Jésuites !
Et ceux-là alors ? C’est qui ?
Dès leur arrivée, les jésuites développent le système des "réductions". Ce mot fait référence à la tentative de regrouper (reducere en latin) dans un même lieu une population indigène et de les réduire ainsi à la vie civile. Au XVIIe siècle, les jésuites ont voulu protéger les Indiens Guaranis des marchands d’esclaves. Les missions qu’ils bâtirent pour eux observaient des lois avancées pour l’époque!Les missions guaranies sont les seuls vestiges d’une expérience sociale utopique des XVIIe et XVIIIe siècles, que l’on peut qualifier, faute d’un terme plus approprié, de communisme théocratique.
Aujourd’hui ne subsistent que des ruines et quelques églises. Voici donc quelques échantillons de ces chef d’œuvre architecturaux.
Reducciones de Trinidad
Reducciones de Jesús
On se plait ici. L’ambiance est détendue, tout semble fonctionner au ralenti…
On loge chez l’habitant, et Karsten (oui, aussi un descendant allemand), notre hôte, nous emmène découvrir sa mini estancia (hacienda quoi, mais on rêvait de voir une estancia). Moment priviligié.
Le barrage d’Itaipú et…. Hernandería ! Ou Le Paraguay dans toute sa splendeur !
Voulant explorer le barrage d’itaipú mais surtout éviter de dormir dans la soit disant dangereuse ville de Ciudad del este, on file de bus en bus en taxi vers Hernandería, la ville qui abrite ce barrage…
Quelle n’est pas notre surprise lorsque nous nous apercevons qu’il n y a pas d’hôtel abordable ! Tout est HORS de prix ! un peu désespérés nous demandons le chemin vers l’hôtel le moins cher qu’elle connaisse á une commerçante qui sirote son maté sur l’avenue… de fil en aiguille, elle et son mari passent des coups de fil pour nous, se renseignent á droite á gauche pour nous dégoter quelques chose de bon marché, puis en déconnant ils finissent par nous proposer un
un salon… mais attention mignonne ! On te prend au mot nous ! Et c’est parti pour de nouveaux coups de fil, le tonton qui arrive á bicyclette pour nous faire découvrir notre palace. (photo sur un autre post). Quelle nuit !
Mais avant cela, Carlos, le neveu nous emmène á Ciudad del Este dans une Churrasquería !!!!!!!!!!!!!!!!!! Et lá, je peux vous assurer qu’on s’explose le ventre ! De la viande grillée (la viande paraguayenne étant la meilleure du monde parait-il) á volonté, accompagnée de salades, préparation en tout genre, pour une somme modique. Les palais se régalent !
Cet homme nous aura vraiment surpris par sa gentillesse !
Après une drôle de nuit, nous nous invitons au barrage d’Itaipú.
Malheureusement, nous arrivons cinq minutes après le dernier départ pour la visite… Nous sommes déçus, mais encore une fois la gentillesse paraguayenne frappe : la dame de l’accueil nous décote un petit van pour rejoindre le grand bus qui est parti quelques minutes auparavant… Et ça finira par une visite guidée particulière et gratuite ! Car en plus de cela, l’entrée du site est gratuite de ce côté à du barrage. Car oui, l’embalse est á la frontière entre le Paraguay et le Brésil.
Ce qu’il faut savoir á propose de ce géant qui défie les lois de la nature, c’est que c’est le deuxième plus grand barrage au monde après le chinois. Mais c’est surtout le plus grand producteur d’électricité AU MONDE ! Il produit en effet 85 pour cent de l’énergie nécessaire au Paraguay et 20 pour cent pour le côté paraguayen. La visite de la machinerie est impressionnante ! C’est assez étrange de se retrouver dans cet univers très instructif. Une visite hors du commun.
Bilan du Paraguay…
Bien que notre expérience fût de courte durée, cela n’en reste pas moins une expérience originale.
Ce qu’on a adoré : et bien, plus encore qu’ailleurs : les GENS ! Si vous avez soif d’humanité, courez au Paraguay ! et la nourriture est á tomber par terre si on la compare á ses pays voisins.
Ce qui nous a choqué et surpris : le clivage entre richesse et pauvreté. Il faut savoir que le Paraguay est le deuxième pays le plus pauvre du continent après la Bolivie. On ne s’y attendait pas alors bien sûr, ça fait mal, c’est inconfortable, gênant…
Ce qu’on a détesté : les bus inconfortables et pour certains REMPLIS DE CAFARDS !
La plus belle rencontre : incontestablement Carlos, sa cousine et sa frangine. Nous les avons d’ailleurs recroisé au brésil, et ils nous ont encore une fois été d’une grande gentillesse.
Les moments les plus forts : la descente presque sportive de Filomène du 4X4 de la chère tête folle du village de Hernanderías ! la journée avec les cafards et notre nuit dans le salon du Tonton de carlos
Ce qu’on recommande aux futurs voyageurs : Partez les poches bien remplies et louez une voiture pour votre séjour ! Car qui dit pas de touristes, dit pas d’infrastructures touristiques !
Maintenant, et après un passage de frontière animé, direction le Brésil ! Toujours avec Seb et filo !
100dra, 20-100, paso de los Libres, Argentina... ce soir nous allons vers Buenos Aires... dans une semaine.. sniff c'est la fin... re-sniff