Baños, Ingapirka y Cuenca
Bonjour á tous depuis Trujillo au Pérou!
Voici les dernières nouvelles de notre avancée. Nous avons commencé á descendre pour rejoindre en douceur Seb et Filo qui nous rejoignent au Paraguay! (début Juillet)
Baños, la ville qui vous requinque un homme, la suisse équatorienne
¿Por qué ? ¿Por qué ? Parce que le hasard nous a fait toquer á la porte d’un restau français ! où ils servaient…. De la fondue savoyarde excellentissime ! Nous qui n’en pouvions plus de ce poulet riz servi après ces soupes où flottent délicatement les pattes de volatiles !
Il est 5h00, le réveil sonne, on enfile nos maillots et les membres engourdis on se dirige dans le noir jusqu’aux thermes les plus proches. Les portes de la piscine viennent de s’ouvrir et pourtant il y a déjà une trentaine de locaux qui flotte dans ses eaux chauffées par le volcan Tunguahua ! Et oui, cela fait partie des vérités sur les Équatoriens, ce sont des lève tôt, pour ne pas dire des lève nuit !
L’eau est très riche en minéraux et est entre trente cinq et quarante degrés. C’est vraiment un bonheur que de se laisser glisser dans ce bain naturel, á la lumière des loupiottes et dans la fraîcheur de l’aube. Une autre piscine est accolée á la première, elle est boudée par les habitués et on saura vite pourquoi ! elle est BRULANTE !!!! je plonge mon pied et ne peux retenir un cri ! Alors bien évidemment, je deviens la risée de ces messieurs qui sont d’ailleurs surpris de voir ces cul-blanc traîner par ici á cette heure si ingrate. Ils s’empressent donc de nous expliquer comment rentrer dans la bouilloire : Douche glacée un long moment histoire de refroidir le corps… On ne joue pas les dégonflés et on y parviendra (enfin surtout Vincent il faut avouer). On assiste émerveillés au lever du soleil, bercés par le bruit de la proche cascade.
Après ces émotions matinales, on enfourche des VTT pour faire la route des cascades. Presque que de la descente pour mon plus grand bonheur ! 22km á défiler sur une route majestueuse oú quelques cascades viennent briser l’harmonie chromatique de la végétation.
Pour passer d’une rive á l’autre, les Incas avaient inventé un moyen de locomotion toujours d’actualité en Equateur : les Tarabitas : sorte de cabine posée sur des câbles : Petite sensation de vertige garantie !
22km plus loin, on atteint le « Pailón del diablo » (la marmite du diable), une cascade énormissime d’une pression inimaginable, le parcours est tel, qu’une douche s’impose !
La même après midi, on n’en a pas fini des émotions fortes ! On va jusqu’au pont de la ville duquel on peut voir le « hongo » (champignon) de fumée émis en permanence par le volcan. Ca a quelquechose d’inquiétant mais aussi de si émouvant de se retrouver au pied d’un volcan en activité !
ET comme par hasard ,-) on se retrouve nez á nez avec un sport extrême… : le punting ! (dédicace á Cindy !)… 14 euros á deux… Tentation, quand tu nous tiens… Voilà 11 ans presque jour pour jour qu’on faisait déjà ensemble un saut á l’élastique, notre passion de l’extrême ne nous quittera peut être jamais ! Et là, comme jamais, l’adrénaline est passée dans toutes nos veines. Personnellement, avant de sauter, j’avais une petite trouille, mais la méga, je l’ai attrapée en sautant, durant ces deux secondes oú ton corps se rapproche á vitesse grand V du sol sans que tu ne puisses rien faire, ta tête se vide, c’est le néant, et puis la corde se raidit et tu soupires de soulagement et te laisse balancer dans ce paysage grandiose… Vincent quand á lui, a senti la montée de stress avant le saut… Voyez plutôt… !(liens bas du message)
Bon on fera aussi de la tyrolienne géante, et encore une sensation forte ! Décidément !
http://www.youtube.com/watch?v=WOY3kZBH8yo
http://www.youtube.com/watch?v=F_qlgzESQg0
http://www.youtube.com/watch?v=a_0f-GKiXjs
http://www.youtube.com/watch?v=Q-GFELYDmLI
En un mot : Viva Baños!
Ingapirka, le site Inca le plus important d’Equateur, début de notre avancée sur les traces des civilisations précolombiennes…
C’est en réalité un site cañari ( des Cañars) envahi par les sacrés Incas, puis détruit et reconstruits par ces derniers. Il ne fut donc apprécier par ces expansionnistes qu’une trentaine d’année avant l’arrivée des espagnols. Le site, anciennement lieu de culte et escale reposante sur le chemin de l’Inca, ne ressemble aujourd’hui qu’á de simples murets de pierres, formant des rectangles parfaits, horizontaux, verticaux ou obliques autour d’une zone semi circulaire, signe de la vénération du soleil. Tous ces vestiges se hissent sur une pelouse verte pomme. Difficile de faire un saut dans le temps, bien que le travail de la taille de pierre nous enchante. Chaque angle scruté, on randonne une petite heure dans ce qui fait une des splendeurs de l’Equateur : sa verdure qui contamine la côte, la jungle ,ais aussi les Andes. Les ruisseaux sont abondants, les vaches paissent tranquillement, tandis que les agriculteurs suent á lever des tonnes de bois….
Cuenca, pierre précieuse de l’Equateur, sans conteste la plus belle ville croisée depuis le début de notre escapade latina.
De surcroît, ville coloniale á l’architecture baroque dans laquelle foisonnent les places animées et colorées de marché aux fleurs, de parcs, de marché couvert… Les monuments religieux d’un blanc aveuglant trônent sur chacune d’entre elles, et le matin, on peut y voir rentrer les petites écolières en uniforme commençant la journée par une purification de l’âme : allez, zou ! A la prière ! Juste en face de ce tableau pieu, se dresse une autre réalité : celle d’une centaine d’ouvriers, vêtus sur leur 31, attendant et espérant souvent en vain l’arrivée d’un entrepreneur qui aurait une semaine de boulot á leur offrir… le contraste est sans appel…
Le marché aux légumes de Cuenca est comme tous les marchés équatoriens : un lieu inouï de par le bouillonnement qui s’en dégage. Celui-ci a la particularité d’avoir des allées entières dédiées au mais, sous toutes ses formes et couleurs, il y aussi des milliers de micro stands où il faut bien ouvrir les yeux pour trouver au milieu de ce fouillis végétal les petites bonne femmes endormies.
Sigsig
Bled enfoui dans les Andes spécialisé dans la fabrique de Panamas, le fameux chapeau en fibre de jeunes pousses de palmier. L’endroit est sans charme mais on parvient á trouver une fabrique á deux km du centre qui malheureusement ne tourne pas aujourd’hui… Ben oui, on est dimanche ! Et comme des imbéciles on a suivi les conseils du routard qui te disent de venir le dimanche ! Brrr ! On peut néanmoins jeter un coup d’œil et la finesse des résultats nous éblouit quand même, la diversité également. Il parait que ce chapeau souple, une fois enroulé pourrait passer dans le creux d’une bague…
Chordeleg
Bourgade réputée pour ses bijoux en or et argent. Malheureusement, encore une fois, le dimanche est sacré et les artisans sont naturellement au repos… Toujours est-il qu’une bonne centaine de bijouteries décorent la place principale et les artères qui s’en échappent. Notre virée « artisanat » se sera transformée exclusivement en lèche vitrine !
Après 38 jours sur le territoire équatorien, on s’apprête á rejoindre le Pérou.
L’Equateur aura été un pays surprenant á travers sa diversité, son authenticité, la gentillesse des gens.
- Ce qu’on a préféré : Nager avec les lions de mer et dans les rivières amazones…
- Une particularité du pays : Impossible d’acheter de l’alcool le dimanche et les jours précédents les élections (mais y’a toujours moyen de s’arranger !)
- Les moments les plus forts : concert particulier dans l’hôtel Sta Cruz aux Galápagos, la proximité avec les tarentules dans la jungle.
- Les plus grands regrets : Ne pas avoir pu faire le train de la Nariz del Diablo (réhabilitation) et le trek de deux jours á cheval jusqu'à Ingapirka (pluie un peu trop présente)
- Notre havre de paix : La jungle et la chambre du policier sur Isabela
- Ce qu’on est contents de laisser derrière nous : les menus soupe pattes de poulet et la pluie !
- Les gens : gentils, bavards, á l’approche facile, bien que les femmes soient plus réservées. Les équatoriens essayent souvent de vous rouler de quelques dollars
Finalement, on aurait pu rester ici largement deux semaines de plus, voire davantage ! (avis aux futurs voyageurs qui aiment prendre leur temps eux aussi!)
Miss Cam et Mister Bleu, Trujillo, Perú...